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Marre de la Pluie

Pourquoi sommes-nous indifférents ?Why are we indifferent?

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Kass - 71 ans - Algérie - créé le 18/03/2011 à 08h54
Kass
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Il n’ ya rien de plus mal que de nier l’existence des autres, et plus encore lorsqu’il s’agit de quelqu’un qui est prés de vous, et le pire c’est quand on ne répond pas à une invitation, à un appel, même pour dire non, mais pourquoi donc sommes-nous indifférents à nos semblables ?

It does nothing is worse than denying the existence of others, and more when it comes to someone who is near you, and the worst is when you do not respond to an invitation To an appeal, even to say no, but why are we indifferent to our fellow man?

Le pire pêché envers nos semblables, ce n'est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence ; c'est là l'essence de l'inhumanité. (George Bernard Shaw)

"The worst sin toward our fellow creatures is not to hate them,but to be indifferent to them: that's the essense of inhumanity."

Voilà, j’ai jugé utile de discuter la question, qu’en pensez-vous ?

Kassim

Kass - 71 ans - Algérie - posté le 18/03/2011 à 22h04
Kass
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Je vois que le sujet n'attire n'est pas très attrayant,c'est peut-être à cause de la question qui parait vague ,aussi je tente ma chance en la reformulant :

A-t-on le droit d'être indifférent envers nos semblables ?

Kassim

Membre inconnu - posté le 23/03/2011 à 10h22
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Bonjour,

Voila un sujet intéressant. L'indifférence est un gros problème de nos sociétés. Vous habitez en Algérie mais ici en Belgique ou en France le problème est le même.

Nous vivons je pense dans un monde de plus en plus individualiste où l'on est assez centré sur nous mêmes, sur nos préoccupations personnelles, au point de ne pas vouloir nous occuper des problèmes des autres. Notre société perd également de plus en plus sa capacité à communiquer (bien qu'on vente chaque jour les nouveaux moyens de communication sensés nous permettre d'être plus facilement en contact avec nos proches. Alors qu'on remarque vite que c'est l'inverse qui se produit. Citons le cas de ce mari qui ne sait plus parler ni à sa femme ni à ses enfants (le comble de l'indifférence) mais possède 36.000 amis sur FaceBook. Où est l'erreur !

Ce qui nous rend peut être indifférent à notre prochain c'est également le fait qu'aujourd'hui on essaie d'évacuer tout ce qui est contraire au plaisir, au divertissement, au bien être. On constate ainsi que lorsqu'on se retrouve face à une personne en mauvaise santé, un mendiant dans la rue, une personnes malade, handicapée ou souffrante, on se sent mal à l'aise car cela nous pousse à nous décentrer de nous mêmes et à nous ouvrir à l'autre, alors que cet autre nous fait réaliser inconsciemment notre finitude, le fait que la mort et la souffrance font bel et bien partie de la vie. Et comme tout cela a été évacué dans nos sociétés, quand on y est confronté, notre inconscient nous pousse à tourner le regard plutôt qu'à accepter l'autre dans sa misère, et à aller vers lui. Cela demande une grande capacité d'amour mais n'est-ce pas la raison de notre présence sur terre ? Accueillir l'autre dans ce qu'il vit, dans ce qu'il souffre, reconnaître la souffrance comme inhérente à toute vie humaine, n'est-ce pas devenir soi même plus humain ?

La souffrance n'est pas à rechercher mais à accepter quand elle survient, pour nous ou pour notre prochain. L'acceptation de cette souffrance peut alors devenir très féconde et permettre à la société de s'humaniser davantage.

Kass - 71 ans - Algérie - posté le 23/03/2011 à 12h52
Kass
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Merci ,Angel,j'ai vraiment apprécié ta réponse,surtout ce passage qui résument tout :n'est-ce pas la raison de notre présence sur terre ? Accueillir l'autre dans ce qu'il vit, dans ce qu'il souffre, reconnaître la souffrance comme inhérente à toute vie humaine, n'est-ce pas devenir soi même plus humain ?

Kassim

Membre inconnu - posté le 23/03/2011 à 13h03
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Kass a écrit : Merci ,Angel,j'ai vraiment apprécié ta réponse,surtout ce passage qui résument tout :n'est-ce pas la raison de notre présence sur terre ? Accueillir l'autre dans ce qu'il vit, dans ce qu'il souffre, reconnaître la souffrance comme inhérente à toute vie humaine, n'est-ce pas devenir soi même plus humain ?

Avec plaisir, Kassim. Pourrais-tu nous dire ce qui t'a inspiré à poser cette question concernant l'indifférence ? Comment le vis-tu dans ton pays, dans ta ville ?

Kass - 71 ans - Algérie - posté le 24/03/2011 à 12h46
Kass
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Angel a écrit : Avec plaisir, Kassim. Pourrais-tu nous dire ce qui t'a inspiré à poser cette question concernant l'indifférence ? Comment le vis-tu dans ton pays, dans ta ville ?

Je suis musulman tolérant - pas islamiste, je déteste ce mot,-et notre religion nous inspire beaucoup de valeurs ,la cohabitation avec son proche , entre autres. ,malheureusement, dans mon pays comme dans tant d’autres,et comme tu l’as dit toi-même, beaucoup de gens sont loin d’'avoir le sentiment de vivre avec leurs semblables, Quelles références donnent-ils donc aux mots : humamité,fraternité,égalité,amour , etc ...? sinon leur devise «  chacun pour soi ,Dieu pour tous . « qui est tout à fait contraire à l’étique de l’être humain .

Ne sommes-nous pas des êtres humains, au sens qu’il est de notre devoir de vivre ensemble sur cette terre, c'est à dire de se préocuper de son prochain ?avec le sentiment et l' esprit,et non pas seulement avec le corps, sinon nous ne mériterions pas toutes les merveilles de la terre .

Kassim

Membre inconnu - posté le 24/03/2011 à 18h24
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La question est de savoir si aujourd'hui on considère toujours notre prochain comme un être humain et non comme un produit de consommation ou "quelque chose" qui nous freine dans notre désire de nous auto satisfaire toujours plus ?

Pourtant nous gagnerions à redécouvrir ce qui donne à l'être humain son éminente dignité, contrairement au reste de la création. Nous ne sommes pas sur terre par hasard ni par erreur, nous avons une origine et une fin et cette fin dépend de la manière dont on vit ici bas avec notre semblable.

Eh oui, le nouveau dieu aujourd'hui c'est l'individu et non plus un Etre qui nous dépasse, qui reste incompréhensible, qui transcende toute l'histoire. On tourne le dos au véritable Dieu mais ce n'est que pour tomber dans une autre religion (l'homme étant par nature un être religieux, il quitte une religion uniquement pour tomber dans une autre, par exemple la religion de l'argent), et il se crée de nouvelles idoles, jusqu'à devenir sa propre idole. L'homme est son propre dieu et chacun vit donc pour soi-même.

Mais je ne juge pas car moi même je manque bien souvent de charité envers mon prochain. Mais j'essaie d'en prendre conscience. C'est très dur de s'ouvrir à l'autre, de l'accepter dans sa différence, cela demande quelque part d'oublier notre petit confort, nos propres soucis, nos intérêts personnels, mais je pense que cela fait grandir notre humanité et aide l'autre à comprendre qu'il est digne d'être aimé et non pas une "chose" qui gène sur mon chemin.

Miss_me - 28 ans - France métropolitaine - posté le 05/07/2012 à 17h50
Miss_me
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Pour répondre à ta question, je pense que l'indifférence est quelque chose de très personnel. Avant même de se poser la question, est-ce bien ou est-ce mal, je pense qu'il faut d'abord se demander pourquoi on est indifférent.

Chez certain, c'est le moyen de mettre de la distance entre lui et un évènement souvent douloureux et cela lui permet de moins être touché par la douleur. Ici, l'indifférence n'est ni bien ni mal. C'est un réflexe "de préservation de soi" qui est totalement compréhensif si il est expliqué aux autres car il peut aussi être mal interprété.

Pour d'autre, le fait de ne pas répondre à quelqu'un signifie juste qu'il se moque pas mal de ce que le personne lui veut. Dans ce cas là, c'est plus une envie de montrer que la personne est détachée de l'autre personne. Je pense que cet exemple montre que l'indifférence, ici, est mal parce qu'elle fait du mal à d'autre. Il vaudrait mieux dire aux personnes que l'on aime pas qu'on ne les aime pas en face. Cela fait toujours moins de mal que le laisser deviner par son attitude.

Après, c'est vrai que l'on peut dire que l'indifférence n'est jamais bonne mais elle est au moins, dans certains cas, compréhensible.

J'espère que ce message t'aidera à te faire ton propre point de vue sur la chose.

Anne03 - 73 ans - France métropolitaine - posté le 27/01/2014 à 14h37
Anne03
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Je sais que c'est de bon ton de dire le contraire mais je suis persuadée que "chaque homme est seul et tous de fichent de tous et nos douleurs sont une île déserte."

Les êtres humains sont naturellement et fondamentalement égoïstes , se souciant de leur bien-être, de leurs bonheurs, prêts à lutter seulement quand leurs intérêts de classe et de corporation sont en jeu. Leur égoïsme exclut généralement LEURS enfants, certains membres de LEUR famille, quelques amis dont ils ont besoin.

Je ne suis pas pessimiste, je suis lucide et j'ai observé toute ma vie ceux qui m'entouraient ( et je ne suis pas meilleure qu'eux ! )

Certes, quelques êtres, parfois sont différents, capables de se dévouer même de sacrifier pour leurs frères humains. Mais ils sont rarissimes ; des cas exceptionnels.

Il faut accepter cette dure évidence puisqu'il on ne peut pas la changer ...