Je voudrais rebondir ici sur les propos de Patou, car on s'éloigne du sujet sur le mensonge et je pense qu'en parler ne peut que faire du bien.
J'ai été choquée du manque de communication entre la famille et le médecin. Parler est le rôle premier d'un médecin dans l'aide aux familles. J'ai vécu le même problème avec mon grand-père mais nous avons eu la chance de pouvoir le garder avec nous jusqu'aux deux derniers jours, grâce à une équipe mobile de soignants, et à l'entraide familiale.
Pour les autorisations de sortie, si on ne peut pas les accorder pour raison médicale on explique pourquoi, on ne dit pas "non" brutalement. Si ce n'est pas possible, on propose à la famille de rester la nuit. Deux personnes en général peuvent ainsi dormir dans la chambre.
Sorb a raison pour sortir du service la seule solution est de signer une décharge.
Je voudrais aussi dire que les unités de soins palliatifs font un travail admirable. Dans les faits on peut les assimiler à des "mouroirs", mais ce qu'ils font est dur et éprouvant - pourtant ils sont d'une humanité hors du commun.
Mon service travaille avec eux et le passage du service de chirurgie à leur service s'est toujours fait dans la douceur. Un patient n'est transféré que quand lui et sa famille sont prêts.
Maintenant il y a aussi la solution de faire appel à l'unité mobile de soins palliatifs, et là il existe une vraie coopération entre la famille et le service de soins.
Chaque solution s'adapte au schéma familial et à l'autonomie du patient.
Dans le cas de Patou, ce qui ressort c'est le manque de communication et de compréhension.