Kindle est et restera un gadget, dont la seule utilité me paraît être la mise à portée des grands classiques à portée de toutes les bourses, notamment dans les pays "en voie d'émergence" où par ex. les écoles pourraient être approvisionnées gratis.
Le livre est cher, le Net permet déjà depuis longtemps la découverte de poètes et autres écrivains que de jeunes ados, grâce à l'hypertexte, ont découverts - et souvent mis en ligne dans leurs blogs puis fait connaître à leurs petits camarades.
Le téléchargement et la lecture sur Kindle, c'est plutôt rudimentaire (le léger malaise des touches du clavier, entre autres - avec Kindle, on peut lire et même annoter, mais bonjour l'ergonomie !).
A l'horizon 2018 - puisque c'est la date citée par Bellaluna -, je vois plutôt deux révolutions bcp plus dangereuses (pour l'édition et la distribution) :
1) L'objet livre va garder son caractère pratique, consultable en permanence, en tout lieu et sans consommation d'énergie : mais dans dix ans, ça fera déjà belle lurette qu'on aura mis sur le marché une variété d'imprimante permettant à la fois de télécharger, de mettre en pages et de relier un bouquin. On ne lira pas sur écran, on verra naître en qqs minutes le bouquin fabriqué par la Matrice. Et l'industrie du livre s'effondrera.
2) Est déjà en train de naître une nouvelle forme d' "écriture" : celle qui s'écrit et se lit sur écran, mais greffée multimédia - "hypermédia", si l'on veut. C'est-à-dire des récits, des romans intégrant du son, des vidéos, des liens, des illustrations mouvantes voire du 3D. Ce genre de texte, clairement, remplacera peu à peu - d'ici dix-quinze ans - le roman traditionnel.
C'est inévitable. La génération née avec le Net, rivée dès la prime enfance sur des écrans à multiples usages, se chargera à moyen terme de balayer le support papier.
...Alors surviendront nos chevrotants papy et mamy qui, à la nuit tombée, dans nos chaumières high-tech, feront renaître la tradition orale - et la boucle sera bouclée.