Je ne crois pas que le bouddhisme soit aujourd'hui un phénomène de mode.
De même, au XIXème siècle par ex., les plus grands philosophes se sont tous intéressés aux sagesses de l'Orient, et il s'agissait d'une pure recherche de vérité.
Il n'est qu'à lire "Le monde comme volonté et comme représentation" (1819) de Schopenhauer. Il y est très influencé par la lecture des Upanishads et de la Bhavagad-Gita (guidé par l'orientaliste Friedrich Majer) et par les différentes philosophies de l'Inde (hindouïsme et bouddhisme).
Nietzsche, plus encore, sera à l'écoute des philosophies orientales. Dans ses lettres à son ami Paul Ree ou à la femme qu'il aimait, Cosima Wagner, il parle souvent de sa dette à l'égard de l'Orient, dont il admire les livres sacrés et les valeurs qu'ils véhiculent.
En revanche, l'engouement des écrivains et poètes de la fin du XIXème pour l'Orient était plus apparenté à une mode très en vogue dans les grands salons parisiens.
Au XXème siècle, Gurdjieff, qui eut tant d'influence sur les occultistes, fonde une grande partie de son enseignement sur les philosophies de l'Inde et du Tibet.
Plus proche de nous, la beat generation des années 50 et 60, de même que les mouvements hippies et les philosophies de la contre-culture (de William Burroughs à Timothy Leary, en passant par William Watts et Bob Kaufman) sont toutes imprégnées par le bouddhisme.
John Lennon lui-même pratiqua le bouddhisme, entre autres musiciens tel Léonard Cohen, qui fait aujourd'hui encore de longs séjours dans des monastères du bouddhisme zen, entre deux enregistrements.
Aujourd'hui, la facilité des moyens de communication permet à tous de découvrir les philosophies orientales, et les médias s'y sont mis depuis longtemps (même une station télé aussi conformiste que France 2 offre une plage horaire tous les dimanches matin au bouddhisme, juste avant ses autres émissions religieuses).
Terence