Sujet hyper délicat, et te répondre, Clio, relève de la gageure - chaque cas de dépression étant unique, né de "l'histoire personnelle", comme dirait Freud, du patient.
De plus, depuis une quinzaine d'années les pays occidentaux dits civilisés vivent une véritable pandémie de pb psychologiques - laquelle fait le bonheur des arnaqueurs de la pensée que sont d'une part le 3ème pouvoir - les médias - et d'autre part les astrologues, voyants, marabouts et autres exploiteurs de la détresse d'autrui.
Ces deux intros constituent - j'en suis bien conscient Clio - des lapalissades. Cependant, les choses les plus évidentes sont souvent celles que l'on oublie le plus facilement - encore un coup de notre système nerveux préprogrammé aux stations en farceuses interférences.
Primo, te dire que la seule solution pour que ton amie s'en sorte, c'est de... trouver des remèdes qui adoucissent son mari.
Bien. Alors juste mon petit témoignage.
Nombre de mes ami(e)s, à Paris, sont sujets à ces troubles souvent négligés - au début, ils paraissent à l'entourage des espèces de caprices permettant de justifier ces sautes d'humeur et ces irresponsabilités qui font les choux gras des TCC.
En réalité, de simples TOC, des montées d'angoisse, des attaques de panique, ou de banaux petits coups de blues, sont souvent annonciateurs de troubles chroniques plus profonds - le pb étant de discerner chez l'individu ce qui germe en lui.
Je n'ai aucune confiance dans les médecins - généralistes ou spécialisés -, ils sont total nazes devant un cas particulier. Leur formation les entraîne à marcher aux étiquettes et à traiter sans tenir compte du passif et de l'actif de la personne individuée, des tenants et aboutissants, et de la balancer dans un sac notice mode d'emploi, qui ne fera qu'aggraver sa situation.
Alors que faire ?
Psychanalyse ? Non. Trop long. Thérapie comportementale et cognitive ? Non. Autour de moi, je ne vois que des échecs. Thérapie transcendantale ? Une arnaque. Etc.
Les médocs. Là, on tombe très vite dans le n'importe quoi. Les antidépresseurs sont de + en + remis en question, des études américaines sur + de 10 000 sujets, avec expériences de type placébo, ont montré leur inutilité totale dans la plupart des cas (on n'en est plus, comme y'a dix ans, à en faire la panacée, loin de là).
D'ailleurs, là pareil, j'ai des amis que les antidéps n'ont fait qu'achever de démolir. Que ce soit le Prozac, l'Athymil, le Déroxat, l'Effexor... tous aussi nuls, dans la pratique (attention, je ne suis pas spécialiste du sujet, je m'attends à être contredit, et c'est très bien ainsi - l'important est de lancer la réflexion comme l'a fait Clio, avec au bout l'espoir de pouvoir donner qqs pistes à son amie déstabilisée par la maladie de son mari).
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