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Marre de la Pluie

Psychothérapie par la raison !

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Gabriel - 45 ans - Belgique - créé le 10/03/2009 à 13h43
Gabriel
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J'ai lu récemment un livre que je voudrais vous conseiller si jamais vous pensez comme je le pensais jusqu'ici, que nous avons besoin des autres pour être heureux.

J'ai lu tellement de livres sur la confiance en soi mais aucun ne répondait à mon problème, ne le traitait efficacement, n'allait droit au but. Et je continuais jour après jour à creuser mon malheur et à perdre confiance en moi dès que tel ou tel événement se produisait ou que telle ou telle personne ne m'aimait plus.... Je m'attachais aux autres et en souffrais quand je les perdais, quand ils ne m'aimaient plus, toute ma confiance en moi basculais. Ce que pensaient les autres de moi me faisait douter de mes valeurs. Je me sentais indigne de l'amour des autres. Je croyais en fait que mon intégrité était intimement liée à la présence des autres dans ma vie ou de ce qu'ils pouvaient penser de moi.

Jusqu'à ce que je trouve ce livre qui m'a vraiment ouvert les yeux car contrairement à d'autres psychothérapeutes, Lucien Auger nous pousse à reconnaître que nous sommes humains et donc imparfaits, et tout son livre tourne autour de ça, et démonte petit à petit les fausses idées qui nous font tellement de mal, en nous confrontant à la raison et surtout à la réalité.

Par exemple je ne comprenais pas que chacun est libre de nous aimer ou non, qu'on ne peut pas changer les autres mais que surtout on n'a nullement besoin d'eux pour être heureux. Nous ne pouvons pas non plus avoir d'emprise sur la réalité qui est ce qu'elle est. Pourquoi dès lors se dire que nous ne pouvons pas être heureux tant que cette réalité ne change pas ?

Même si je suis célibataire, même si je n'ai pas la même situation que mon voisin, même si ... je n'en suis pas moins heureux car je n'ai pas besoin de tout ça ni de qui ou quoi que ce soit d'autre pour être heureux ! Bien au contraire je trouve une force ailleurs, en Dieu (étant croyant) mais aussi en moi-même.

Je ne me dis plus non plus "tant que je n'aurai pas ceci ou cela je serai malheureux" comme nous sommes si nombreux à le faire chaque jour ; car d'une part c'est une pensée déraisonnable, mais surtout en pensant ainsi je sais très bien que même en ayant ceci ou cela je trouverai une autre raison d'être malheureux et alors j'essaierai d'atteindre un nouvel objectif en me disant à nouveau que je ne pourrai pas être heureux tant que je ne l'aurai pas atteint.

Vous pouvez dès lors vous dire que même votre femme a le droit de vous tromper ou de vous quitter, sans que cela ne vous rende malheureux ! Si vous vous dites que c'est une absurdité, qu'elle n'en a pas le droit, sous quel prétexte pensez-vous cela ? Personne ne vous appartient et même si elle restait avec vous parce que vous l'exigez, cela la force-t-il à continuer de vous aimer et à vous rester fidèle ? Surement pas ! Tout ce que vous réussirez à faire c'est de vous rendre malheureux et de vous énerver contre une réalité sur laquelle vous n'avez aucune emprise. Cela dit je ne défends pas l'infidélité !! lol

En cherchant notre bonheur en soi, en se disant qu'on n'a pas besoin de tout ce qui nous entoure (y compris nos amis et notre famille) pour vivre et être heureux, on transforme notre vie ! J'ai bien dit "besoin" car les seules choses dont nous avons besoin pour vivre c'est l'oxygène, la nourriture, l'eau, ce que Dieu nous offre chaque jour en somme, ainsi qu'AIMER (mais non être aimé !). Cela peut être aimer un de nos frères ou aimer un autre être vivant tel qu'un animal. L'homme a besoin d'aimer mais non d'être aimé, nuance importante ! Ce n'est pas simpliste mais réaliste !

En pensant ainsi, on savoure également davantage les moments que l'on vit chaque jour avec ceux que l'on aime, tout en nous disant que s'ils n'étaient pas là, ou si je les perdais, cela ne changerait pas grand chose à mon intégrité car je n'ai pas besoin d'eux pour être un être vivant à part entière et leur absence ne me rend pas pour autant malheureux... surtout qu'elle ne me prive jamais de l'amour de Dieu !

J'aurais tant aimé lire ce livre plus tot dans ma vie ! ^^ Mais il n'est jamais trop tard ! En tout cas je le conseille à tout le monde !

S'aider soi-même : Une psychothérapie par la raison - Par Lucien Auger

Citronelle - 68 ans - Chine - posté le 12/03/2009 à 08h47
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Cher Gabriel ,

Merci pour ce partage . C'est en effet un service inestimable que l'on se rend lorsque l'on parvient à faire 3 pas sur le côté , en avant ou en hauteur etc. pour changer notre point de vue sur ce qui arrive !! Cela demande malgré tout du temps , comme tu as pu le vivre en cherchant dans de nombreux livres , avant de tomber sur "le bon "; ta recherche me fait penser à l'expression "sortir la tête du guidon "! Je voudrais souligner que ne pas attendre d'amour venant des autres , mais miser tout sur soi-même en quelque sorte n'est pas quelque chose de naturel et facile : le petit d'homme , lorsqu'il naît, doit se confronter à l'angoisse de séparation , d'abandon d'avec sa mère. il est entre la vie et la mort !!(Lui , il l'interprète de cette façon , même si des parents aimants l'entourent !! )cette impression peut refaire surface lorsqu'il traversera des crises profondes ultérieurement .Heureusement le plus souvent l'instinct de vie sera le plus fort .

Par ailleurs , ce petit d'homme sera complètement dépendant de ses parents pendant une période assez longue , et n'acquièrera une valeur à ses propres yeux que en fonction de celle que ses parents et son entourage lui auront accordé !!S'il y a un défaut dans ce processus , alors l'estime de soi reste très basse (cela reste une "faille" ) "et l'on reste pris dans la dépendance aux autres ,en attente d'une confirmation , dans la crainte du rejet et de la solitude ." C'est Guy Corneau , un homme bien connu de nos amis canadiens et qui m'inspire beaucoup qui écrit ces lignes . Il ajoute que "... cet amour de soi prend racine en grande partie dans la façon dont nous avons été aimés dans notre enfance . Les parents chargent plus ou moins consciemment leurs enfants d'attentes multiples. Or , la sensibilité ouverte des nourrissons fait d'eux des experts dans l'art de faire plaisir à papa et maman. Tentant de vaincre l'angoisse de vivre , cherchant un regard qui confirme leur importance , ils se plient aux désirs de l'entourage pour le rendre heureux et êtres aimés en retour . Ce réflexe tout naturel de l'enfant entame sa déconnexion d'avec lui-même ." Ces lignes sont extraites de l'ouvrage : "le meilleur de Soi ", Guy Corneau , Editions Robert Laffont , 2007.

Pour finir j'aimerais également citer ce passage : " Comme je l'ai déjà dit , rencontrer le meilleur de soi signifie prendre contact avec la partie vivante de soi . C'est honorer la partie lumineuse , large , abondante . C'est la nourrir , la stimuler , la cultiver . Cela veut également dire que l'on va favoriser l'intensité de la vie en invitant de nouvelles sensations , de nouvelles idées , de nouveaux rêves .

Le meilleur de soi est déjà présent . Il n'a pas être créé ou inventé .Il ne s'agit pas d'une tâche de plus à accomplir . Il s'agit de permettre un ressenti , de lui ouvrir la porte comme on ouvre celle d'un jardin. Alors nos capacités subtiles favorisent la rencontre de l'océan en soi , le ciel étoilé en soi ,chaque partie de l'univers en soi . " etc. etc.

Gabriel - 45 ans - Belgique - posté le 12/03/2009 à 10h56
Gabriel
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Merci Citronelle pour ta réponse ! Je souhaite juste souligner, comme en parle Lucien Auger dans son livre, que quand nous sommes enfants nous avons en effet tendance à prendre pour vrai tout ce que les adultes (notamment nos parents) nous disent. Leurs agissement à notre égard nous aident à acquérir confiance en nous ou à nous dévaloriser.

CEPENDANT ! Ce n'est pas leurs agissement qui nous font réellement du mal mais l'idée qu'on se fait de ces agressions souvent verbales. "Il dit que je suis bête, bon à rien, que je dois tout faire correctement sinon je suis un raté, etc.... cela ne m'atteint que si j'admets cela pour vrai ! Sinon cela passe au dessus de moi et n'entame nullement mon intégrité !"

Il est inutile également d'en vouloir à ces personnes car la rancoeur ne fait souffrir que nous ! Nous avons tout intérêt à plutot nous dire "il a le droit de penser cela de moi, je n'ai aucun moyen de changer ses pensées alors autant ne pas y prêter attention car cela n'est de toute façon pas forcément vrai !"

Evidemment c'est beaucoup demander à un enfant qui a besoin de son entourage pour se créer ses repères... Mais une fois devenu adulte rien ne le force à continuer de croire à ces idées déraisonnables ! Surtout s'il ne fréquente plus ces adultes qui lui faisait du mal par leurs actes ou paroles quand il était plus jeune. Une conséquence bien souvent ne peut demeurer si sa cause (non physique) a disparu !

Souvent on entend dire (et je l'ai moi même dit pendant de longues années) : je suis timide, je suis ceci ou cela à cause de mon passé, à cause de mes parents, de mes anciens camarades de classes qui m'ont toujours dénigré, persécuté, etc. A cause d'eux ma vie est fichue, je suis condamné à être un moins que rien jusqu'à ma mort !

Or tout ça fait partie du passé ! A l'époque j'avais peut-être du mal à me dire que ce qu'ils pouvaient me dire n'était pas forcément la vérité. Mais aujourd'hui je suis adulte ! Et je n'ai plus besoin de croire que je suis un bon à rien, que je dois tout faire parfaitement sinon je me fais taper sur les doigts, etc etc. Dès ce moment pourquoi continuer à être timide, mal dans ma peau, redouter d'aller vers les autres ? Vu que la cause a disparu ??

Comme je le disais dans un autre sujet, une personne peut nous mettre un couteau devant les yeux mais ensuite c'est nous qui décidons de l'utiliser pour nous faire du mal ou de le laisser là où il est. Il en va de même pour les paroles qu'on nous lance (ou même les regards), elles ne peuvent nous faire souffrir en fait que suivant ce qu'on en fait ! Seules les attaques physiques peuvent nous blesser en définitive.

Citronelle - 68 ans - Chine - posté le 13/03/2009 à 06h12
Citronelle
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C'est important ce que tu dis , Gabriel ! Il y a des rencontres , que ce soit des personnes , des livres etc... qui permettent à nos yeux de s'ouvrir , heureusement ! Car toute la difficulté est là , je pense : pouvoir prendre du recul ! Parfois , certains auront besoin de "vider leur sac " avant de pouvoir faire de la place à quelque chose de nouveau , car le trop-plein les étouffe littéralement ! Et parfois , aussi , même en ayant pris conscience de leur liberté fondamentale de penser , certains devront " muscler" (selon l'expression de Boris Cyrulnik) pendant un temps peut-être long leur nouvelle façon d'être au monde , avant d'être sûr d'eux ! Parce que on ne contrôle pas tout , on est "pas parfait" comme tu disais ! Tu sais , je rêve d'une école qui apprendrait aux enfants à penser par eux-mêmes , à avoir ce recul et en même temps à respecter la liberté des autres .

Par ailleurs , nous avons évoqué ci-dessus le rôle des parents par rapport au développement de l'enfant : je voudrais ajouter que les parents , et bien ils font avant tout comme ils peuvent !!Ils ne sont pas parfaits non plus !!Et qu'est-ce que ça voudrait dire "des parents parfaits "?? dans un autre sujet de forum , à propos du fait de souffrir dans sa vie tu réponds qu'en fait traverser des difficultés nous permet d'avancer , d'évoluer .Je suis d'accord avec toi , mais ça dépend tout de même de la dose de souffrance , ne soyons pas" maso !!; de plus tout le monde ne croit pas que la souffrance est rédemptrice !!

" Bien souvent , comme le notent les psychogénéalogistes , les parents et les générations d'avant sont victimes de l'Histoire quand il y a un problème important dans la famille : guerres , crises économiques , mépris des minorités etc. La famille a déjà fait ce qu'elle pouvait pour survivre !! Donc , je pense que c'est à la société de faire prendre conscience aux uns et aux autres qu'un système d'entraide est possible pour pallier les accidents de parcours survenant dans les familles , mais visant l'autonomie des sujets : avant tout un travail d'information , une formation à la communication interpersonnelle dès l'enfance , et une attitude plus responsable des systèmes de santé : par exemple est-il bien raisonnable de ne répondre qu'à coup d'anxiolytiques ou d'anti-dépresseurs au mal de vivre contemporain ?? C'est encore une question de formation des professionnels et de choix économiques !! Les laboratoires , eux , ne connaissent pas la crise !!

Bon , le sujet est vaste !! C'est bien pour aujourd'hui !