Daniel-Ange, fondateur de la Fraternité de jeunes Jeunesse Lumière (France) écrit ceci :
Rameaux-Vendredi saint : en septembre on l’acclame. En mars, on crie : il a blasphémé. Et les tribunaux d’une nouvelle inquisition de le condamner à mort sociale (*)
(*) « La hargne du monde intello-médiatique contre un seul homme et toute l’institution qu’il représente... est une réaction de peur : peur de voir finir par s’imposer une vérité que l’on refuse et que l’on cache. » Ch. Geffroy, La Nef, avr 09.
Devant le lynchage médiatique du pape en France, des jeunes m’ont appelé pour que je monte au créneau. Et déjà suite à un interview à Radio Notre Dame, j’ai reçu un grand nombre de réactions positives. En conscience, je m’y sens obligé.
Laisser notre pape être vilipendé, sans prendre sa défense, ce serait lâcheté.
D’ailleurs que 2 phrases improvisées dans une interview en plein vol, puisse provoquer un séisme mondial, prouve à quel point sa parole ne laisse personne indifférent. Il n’est pas le gourou d’une petite secte en Papouasie, mais le Chef spirituel de plus d’un milliard de catholiques. Qu’on le veuille ou non, qu’il plaise ou non, sa parole compte.
D’ailleurs peut on reprocher à un pape d’être chrétien, d’être catholique ? Et si un pape n’ose pas dire ces vérités, qui donc le dira ? Il fait simplement son devoir d’homme, de chrétien, et de serviteur de Dieu. De quel droit jeter la pierre ?
Et moi, à quel titre prendre la parole ?
1. J’ai étudié la question dans 2 ouvrages (« Ton corps fait pour un même corps ? », et surtout « Sida, save sex ou safe sex ? » éd. Jubilé Sarment), y citant un grand nombre de documents médicaux et de témoignages de jeunes.
2. J’ai vécu 13 ans dans un des pays d’Afrique les plus touchés par la pandémie, et reste en lien avec de nombreux groupes de jeunes Africains, aux premières loges dans la lutte contre le sida.
3. Des jeunes que j’ai accompagnés ont été emportés par la maladie (cf : « Franck, ou le sida vaincu par l’espérance » (Jubilé Sarment), d’autres sont actuellement séropositifs.
Ayant un ministère au service des jeunes en de nombreux pays, comment rester indifférent quand des jeunes par centaines de milliers ont été atteints, souvent par simple désinformation. Je n’oublierai jamais cette fille de 15 ans de Lyon, tombant dans mes bras en larmes parce que contaminée après un seul rapport sexuel soi disant protégé et me confiant : « Si seulement, je t’avais entendu plus tôt ». Je ne veux pas avoir du sang sur les mains quand je rencontrerai Jésus. Quand on sait la vérité, se taire peut devenir criminel.
Je serais lâche si je ne m’investissais pas à fond, à ma place dans la gigantesque lutte pour à tout prix arracher des jeunes à cette hécatombe.
4. A l’objection : comment un prêtre peut–il ainsi parler de sexualité ? Je réponds :
a) je reçois des confidences, orales et écrites, par milliers, suite à mes conférences et différents ouvrages sur ces questions (Ton corps fait pour l’amour - traduit en 8 langues et sans cesse ré-édité – me vaut un abondant courrier international).
b) Un médecin doit–il faire l’expérience personnelle de toutes les maladies qu’il soigne ?
c) La sexualité étant une dimension vitale pour tout être humain et surtout pour un jeune, comment être à leur service en occultant ou ignorant ce domaine stratégique entre tous, (Jean-Paul II y a consacré ses 4 premières années de catéchisme hebdomadaire !) En tant que prêtre, donc membre du « corps diplomatique de Dieu », il est de mon devoir d’y flasher la lumière de Dieu,
Mais dans ce domaine comme en d’autres, je revendique une parole libre car rien ne rend libre comme la Vérité. Je récuse le terrorisme intellectuel, frisant la dictature de la pensée unique. Je serai donc politiquement incorrect, quitte à passer pour un rebelle. (Jean Paul II n’avait-il pas dit aux jeunes : « Rebellez-vous contre la civilisation de l’égoïsme et de l’argent. ») Sûr de rejoindre ce que pense un grand nombre, bâillonnés ou paralysés par la dictature médiatique actuelle.
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Source : www.jeunesse-lumiere.com