Il y a pas mal de personnes qui vivent très mal l’idée de vieillir. J’ai connu personnellement un jeune homme d’un peu plus de vingt-cinq ans, qui vivait dramatiquement l’anniversaire de ses deux filles. Voir vieillir ses enfants le jetait dans une forme de dépression durable et latente ! Il était incapable de se réjouir, il vivait si mal l’idée de vieillir !
Vieillir est angoissant !
Certains le vivent mieux que d’autres, mais globalement, beaucoup refusent cette "fatalité" et c’est ainsi que l'on voit fleurir des cures de rajeunissement à tous les coins de magazines , qu’on assiste à la propagation vitesse grand "V" de toutes sortes de pilules censées vous donner l’air plus jeune. Et puis il y a tous les adeptes de "la crise d’adolescence prolongée" qui, à cinquante-cinq ans, agissent et réagissent encore comme lorsqu’ils en avaient quatorze.
La peur de viellir va à mon sens avec le thème de la fuite du temps. Le temps qui passe a toujours préoccupé l'être humain. Lamartine a écrit : "Ô temps, suspends ton vol, et vous, heures propices, suspendez votre cours !". La mort, appelée par Job "le roi des épouvantements" (Job 18.14), suscite une crainte naturelle. Charles de Gaulle disait que la vieillesse pouvait être un naufrage. Jacques Brel chantait dans l’un de ses plus beaux poèmes, "Mourir, mourir ce n’est rien, mais vieillir... !"
Selon ma grand-mére, (vieille africaine decedée à l'âge de 105 ans, convertie au christianisme abandonnant ainsi sa réligion animiste) le secret pour être rassasié des jours de notre vie et de ce fait ne pas craindre la vieillesse, est de savoir bien compter nos jours, et appliquer notre coeur à la sagesse. Notre vie représente un capital de jours. Chaque jour, bien ou mal employé, est un grain de sable qui tombe inexorablement du sablier de notre vie !
Ce capital temps peut être dilapidé dans la folie. Le monde dépravé peut nous attirer vers des illusions de bonheurs éphémères, et un jour nous dirons: Les jours des années de ma vie ont été peu nombreux et mauvais.
Mais si nous appliquons notre cœur à la sagesse, et cela veut dire, avant toute autre chose, remettre notre vie entre les mains du Seigneur Jésus, nous pourrons dire comme David : "Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi…" (Psaume 23.4)
Je demande souvent à Dieu de m'apprendre à bien compter mes jours, à ne pas gaspiller dans des futilités le capital de temps qu'il m'a accordé, mais à l'employer d'une manière sage et réfléchie, afin que je puisse vivre ma vie pour sa gloire.
