Je vais prendre le train en marche pour donner mon opinion sur le mensonge. En fait plein de choses bien pertinantes ont déjà été dites et puis d'autres, ma foi relèvent de l' expérience bien personnelle je m'abstiendrai d'en faire le commentaire par respect et pudeur.
Pour moi le mensonge est une forme de manipulation qui vise à faire faire à l'autre ce qu'il n'aurait pas fait, s'il avait su. On utilise aussi le mensonge pour préserver ou valoriser son image ; persuader pour obtenir un avantage ; éviter les conflits (diplomatie) ; ne pas peiner son interlocuteur, par sympathie ou tact ; on retrouve ici des points évoqués plus haut par Jacky et Solb.
On présente souvent le mensonge comme un mal. Pour moi, dans une relation humaine libre, il n'a pas sa place. On peut par contre reconnaître son utilisation dans le cas où on doit agir pour sa propre survie physique ou psychologique ou, à défaut d'autres moyens, pour s'adapter à un environnement donné. Tout dépend des situations, des forces en présence voire des cultures. Il ne faut pas non plus confondre mensonge et pudeur qui elle, a pour but de ne pas agresser son interlocuteur, de faire passer la parole avant les actes et de rechercher une communication harmonieuse plutôt qu'une victoire.
Bernard Stiegler, dans son livre Aimer, s'aimer, nous aimer, considère, que le mensonge est la pierre fondatrice des sociétés. Par exemple, selon lui, l'adoption universelle de calendrier grégorien est un mensonge puisque les différents peuples feignent d'accepter la naissance du Christ comme élément initial, mais cela permet les échanges entre les peuples, la construction de conventions communes.
Nous pouvons en discuter pendant longtemps, mais chacun le verra toujours selon ses valeurs, sa culture, son instruction ses expériences de vie...
J'aimerai partager avec vous cette citation de Denis Diderot qui dit:
"Les avantages du mensonge sont d'un moment, et ceux de la vérité sont éternels ; mais les suites fâcheuses de la vérité, quand elle en a, passent vite, et celles du mensonge ne finissent qu'avec lui."
Tangila 